Texte de Lingling : ses séjours à Lyon et ses impressions
Tous ceux qui ont étudié l’histoire de la révolution industrielle en Europe ont entendu parler de la ville de Lyon. Avant que je me rende à Lyon, j’avais l’image d’une ville industrielle poussiéreuse et polluée dont l’horizon est bouché par les immeubles en béton. C’est pourquoi quand j’ai décidé de venir étudier en France, je n’ai absolument pas pris en compte cette ville dans mes choix, et même secrètement je n’enviais pas le choix de 2 de mes camarades parties en même temps que moi pour l’université de Lyon.
La première fois que j’ai eu affaire à Lyon, c’était par l’intermédiaire d’une shanghaienne dénommée Jia Lin. Elle était venue à Bordeaux pour les besoins d’un stage d’étude et a logé chez mon ancien propriétaire pour 2 jours. Mon propriétaire sachant que le week-end j’avais prévu de sortir avec des amis me l’avait confiée. Nous avons passés d’excellents moments du côté du bassin d’Arcachon, nous liant ainsi d’amitié. Nous avons alors gardé le contact.
En 2009, mon diplôme en poche, j’ai décidé de chercher un poste en France, en me renseignant un peu partout sur la meilleure façon de trouver un boulot, Jia Lin m’a présenté Daniel, un retraité plein d’entrain. Elle m’a alors présenté Daniel comme un homme qui avait largement participé à l’accomplissement des relations franco-chinoises à Lyon, notamment en aidant bon nombre d’étudiants chinois. Je l’ai contacté, nous avons beaucoup discuté et nous avons échangé de nombreuses informations, malheureusement ma recherche d’emploi n’aboutissait pas pour autant.
Au printemps 2010 alors que j’avais pas mal de soucis professionnels, j’ai décidé de passer quelques jours à Lyon. J’en ai profité pour aller rendre visite à mon vieil ami. Ce fût mon premier séjour à Lyon.
De la gare à la sortie du métro, la ville m’a d’abord donné l’impression d’une ville terne. Mais dès le lendemain, ma perception a commencé a change. En effet l’ambiance du marché du week-end au petit matin, est un moment délicieux. On m’avait dit qu’il y avait beaucoup de petits marchés à Lyon. Les week-ends et mercredis un marché se niche dans chaque coin de rue. Pour la gourmande que je suis, cela a suffit à me montrer un visage attractif de la ville.
Après voir flâné au marché et pris mon petit-déjeuner, je me suis baladée avec quelques amis chinois, dans la ville pour profiter de l’architecture des immeubles, des façades et des fameux « murs peints » de Lyon. J’adore ces fresques, chacun image raconte une histoire, me faisant moi, l’étrangère, aimer de plus en plus la culture lyonnaise, et ressentir du respect pour l’histoire de cette ville . De l’autre côté du fleuve, le vieux Lyon. Là on trouve tous les styles de resto et de bars, différents types d’architecture, différentes époques, moi qui aime les vielles pierres, j’étais comblée. Malgré ma réticence pour l’exercice physique, j’ai grimpé la colline avec mes amis grâce à leurs encouragements. Nous avons visité la basilique de Fourvière. Une fois en haut le paysage de la ville nous offrait un magnifique panorama.
Ce premier séjour à Lyon m’a fait changé d’avis sur la ville. Mais je ne pouvais pas encore dire que j’avais adoré la ville. Néanmoins ce séjour m’a donné l’occasion de rencontrer une bonne amie de Daniel, Josette, membre de l’association Couleur de Chine. J’ai moi–même par la suite participé au programme de parrainage des fillettes Miao du sud de la Chine pour les aider dans leur scolarisation. Et j’ai appris beaucoup. Actuellement, couleur de Chine existe principalement aux bénévoles et aux financements des pays francophones. Elle a déjà aidé plus de 5000 enfants, et j’espère que cela continuera. J’aimerais encourager les étudiants chinois de France à faire connaître l’action de Couleur de Chine auprès de leurs connaissances chinoises pour participer à la fondation. (www.couleurdechine.org)
Mes liens avec Lyon se sont resserrés peu à peu, mon chemin suivant son destin, sans que je ne demande rien. En 2005 avant de quitter la Chine pour la France j’ai rencontré Julie alors que j’étudiais le français à l’alliance française. Nous avons gardé contact. En 2011 j’ai su qu’elle était rentrée en France et en 2012 j’apprenais qu’elle avait un projet franco-chinois à Lyon (devenu Nihao Lyon). En juin de cette année, j’ai participé au mariage d’une amie proche dont la fête se passait à proximité de Lyon, j’ai saisi l’occasion pour aller voir Julie à Lyon. Cette fois-ci j’ai fait la rencontre de plusieurs personnes travaillant au développement des relations franco-chinoises. Même si pour des raisons personnelles j’ai décidé de quitter la sphère du commerce et du business, j’ai été touchée de voir qu’autant de personnes s’impliquaient dans les relations franco-chinoises. Peut-être est-ce en raison du passé industriel de la ville, ou bien en raison de ma sphère d’amis, mais il m’a vraiment semblé que les relations franco-chinoises sont plus soudées à Lyon qu’à Paris.
En conclusion, à Lyon, j’ai rencontré de vrais amis, français et chinois, je n’en ai pas tant à Paris…