La fête du printemps
Les origines de la fête du nouvel an sont agricoles. Le nouvel an traditionnel chinois ressemble en ce point à notre carnaval et porte le nom de « Fête du printemps ». Il ne s’agit pas donc d’une fête d’un soir comme notre 31 décembre, mais d’une fête de plusieurs jours. C’est la fête la plus populaire, la plus célébrée et la plus importante en Chine et qui donne le droit à le plus de congés (jusqu’à 7 jours) dans l’année.
Durée de la fête
La fête du printemps démarre le 1er jour de la nouvelle année lunaire, c’est à dire le jour de la nouvelle lune du 1er mois de l’année selon le calendrier lunaire ! Les moteurs de recherche vous indiqueront la date du nouvel an chinois très facilement. La fête dure les 15 premiers jours du mois. Les Chinois commencent à préparer les festivités 3 jours avant le nouvel an. Les 3 premiers jours de la nouvelle année constituent les temps forts de la fête, mais l’ambiance festive dure jusqu’au 15ème jour avec la fête des lanternes qui marque la fin de la fête du printemps. La 5ème jour est celui de la célébration du dieu de la richesse. Ce jour-là les pétards claquent un peu plus fort encore et la fumée provoquée par leurs éclats rejoint ainsi les divinités de la richesse là-haut.
A l’origine : chasser l’hiver
Pour les anciens, l’accueil du premier mois lunaire marquait le début du printemps et donc la fin de l’hiver et d’une saison rude. La fête permettait d’accueillir la saison nouvelle et de se réjouir des récoltes à venir en les souhaitant prospères.
Guo nian : évincer le monstre Nian
Célébrer la nouvelle année se dit en chinois Guonian 过年 Guo 过 : passer Nian 年 : l’année. L’étymologie de Nian viendrait peut-être d’un monstre féroce qui portait le nom de Nian.
La légende raconte que Nian rôdait dans les forêts et campagnes chinoises. A la fin de l’hiver le gibier étant trop rare, il avait du mal à se nourrir, il lui arrivait donc de pénétrer dans les villages et de faire des ravages. Les villageois remarquèrent néanmoins les failles du monstre. Il était effrayé par le rouge, les bruits étourdissants et le feu. Ainsi quand venait le moment où Nian avait pour habitude de sortir de son antre, les villageois peignaient leur porte de rouge, allumaient des feux et frappaient des objets à grands fracas. La bête féroce se tenait ainsi à l’écart.
Le monstre Nian n’existe plus, mais le rouge est resté la couleur par excellence de cette fête, enveloppe rouge, tenue vestimentaire rouge, caractères chinois rouges collés sur les fronts de portes. Les chaînes de pétards allumés offrent bruit et feu simultanément.
A la découverte du nouvel an chinois : les festivités
A la découverte du nouvel an chinois : repas de fête
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